Sylvain revient sur son parcours de data ingénieur devenu Tech Lead et coach chez DataFab. Entre expertise technique et accompagnement humain, il partage comment il contribue à améliorer la performance data de ses clients tout en faisant grandir les consultants de l’équipe.

Peux-tu nous partager ton parcours professionnel et ce qui t’a amené à ton poste actuel ?

J’ai débuté mon parcours dans une école spécialisée en data, avec un stage chez 42 Consulting (aujourd’hui 42C), alors en pleine création de son pôle data. L’équipe était encore très réduite. En 2017, DataFab est devenue une entité indépendante, et j’ai naturellement poursuivi l’aventure. À la fin de mon stage, j’ai rejoint une mission chez un grand groupe bancaire pour un POC de 6 mois, qui s’est transformé en 4 ans. Nous avons industrialisé le projet, et j’ai évolué de junior à sénior, en me spécialisant notamment sur Spark et Hadoop.

En 2021, j’ai eu envie de changer de contexte et de relever de nouveaux défis. C’est à ce moment-là que j’ai intégré une mission pour un groupe dans le secteur du luxe, où je travaille encore aujourd’hui. J’y ai d’abord occupé un poste de data ingénieur sénior sur la partie customer analytics. J’ai découvert un nouvel environnement plus transverse avec des projets plus transverses, la volumétrie de données est plus importante, mais il y a moins de tension opérationnelle qu’en milieu bancaire. Au bout d’un an, je suis devenu Tech Lead, en charge des sujets e-commerce, omnichannel et BI.

Plus récemment, j’ai endossé une nouvelle fonction au sein de Datafab : celle de coach. Ce rôle, distinct de mon poste de tech lead que je continue d’occuper chez le client, s’apparente davantage à celui d’un responsable de pôle. En tant que coach chez Datafab, j’accompagne les consultants dans leur parcours professionnel : je réalise un suivi individualisé, je les aide à se développer et je veille à leur épanouissement au sein de la structure. Ce rôle interne vient donc compléter mon engagement opérationnel en mission.

Quelles sont tes missions ?

Un démarrage au sein des équipes CRM

J’ai commencé ma mission dans le secteur du luxe aux côtés des équipes CRM, sur des projets orientés customer analytics. L’objectif était de croiser les données pour identifier des profils d’acheteurs, calculer le ROI des campagnes marketing et mieux comprendre les comportements clients. J’avais la charge de toute la mise en œuvre technique : collecte des données, application des règles métiers, exposition des résultats et automatisation des mises à jour. Le tout en mode agile, avec des évolutions constantes.

De nouvelles missions dans le e-commerce

Par la suite, j’ai rejoint les équipes e-commerce, avec un focus sur la BI. On a mis en place deux types de restitutions : des dashboards figés et une solution de self-service BI, avec des datasources consolidées accessibles directement par les utilisateurs métiers. L’idée était de leur fournir un modèle unifié et fiable pour piloter leur activité : ventes, clients, logistique, etc.

J’ai aussi participé à un projet plus stratégique, autour de la mesure de l’image de marque. On a récupéré et consolidé des données issues des réseaux sociaux pour permettre au groupe d’analyser l’impact de ses campagnes et de mieux cibler sa communication.

L’enjeu global est de passer à l’échelle en remplaçant les fichiers Excel par des outils robustes. Ces outils doivent pouvoir gérer de gros volumes issus de systèmes disparates, tout en garantissant la qualité et la cohérence des données. On accompagne ensuite les utilisateurs finaux dans l’appropriation de ces outils, le but étant de les rendre autonomes dans leurs analyses.

Aujourd’hui, en tant que Tech Lead, je suis impliqué sur l’ensemble de ces sujets. Je fais le lien avec les équipes IT du client, je veille au respect des règles de sécurité. J’apporte également une vision technique commune à l’équipe, j’aide à structurer les pratiques et à répartir les tâches. C’est un rôle à la fois opérationnel et stratégique, visant à améliorer la performance du client grâce à la data.

Qu’est-ce qui te passionne dans ton travail et quels aspects trouve-tu les plus enrichissants ?

Ce qui me motive le plus dans mon métier, c’est la valeur ajoutée que j’apporte aux utilisateurs. Un sujet peut être très intéressant techniquement, voire très pointu, mais si sa finalité n’a pas d’impact concret ou stratégique pour le client, je vais avoir du mal à m’y investir pleinement. J’ai besoin de sentir que mon travail aide vraiment, qu’il simplifie le quotidien ou améliore les décisions des équipes métiers.

C’est aussi ce que je retrouve dans mon rôle de coach. C’est un engagement qui demande plus de temps et d’investissement, mais qui est très enrichissant. Il me permet de prendre du recul sur mes propres missions, de mieux comprendre ce qui se passe ailleurs, et de comparer les différentes approches ou méthodes utilisées.

Les échanges avec d’autres consultants m’apportent un vrai référentiel et favorisent le partage de bonnes pratiques. J’apprécie aussi la notion d’accompagnement. J’aime transmettre ce que j’ai appris, faire des retours concrets et pragmatiques sur les envies d’évolution des consultants et les aider à progresser dans leur parcours. C’est une part importante de mon équilibre professionnel.

Qu’est-ce qui te plaît chez DataFab ?

Ce qui me plaît chez DataFab, c’est avant tout l’état d’esprit. Il y a une bonne ambiance et une mentalité saine. C’est un environnement dans lequel je me sens bien, aussi bien dans ma mission que dans la vie collective.

Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la place laissée aux échanges. On peut partager librement nos retours d’expérience, faire de la veille technologique et s’impliquer dans le recrutement technique. J’ai aussi la possibilité de contribuer à la dynamique interne, notamment à travers des séminaires ou d’autres temps collectifs. C’est une entreprise où je peux à la fois évoluer techniquement et m’investir humainement.

Un conseil ou un mot de conclusion pour ceux qui s’intéressent à ce type de parcours ?

Dans ce métier, il faut vraiment savoir s’adapter en permanence. Les technologies évoluent très vite, certaines deviennent obsolètes du jour au lendemain. J’ai vu ça de près avec Spark, une techno que j’aimais beaucoup et qui est en train de disparaître. C’est pareil en Data Science avec l’arrivée des LLMs, qui rebattent complètement les cartes.

Il ne faut pas avoir peur de se former ni de remettre en question ce qu’on maîtrise déjà. Cela dit, il ne s’agit pas non plus de se disperser ou de courir après toutes les nouveautés. Dans le contexte actuel, il faut savoir faire des choix. Le challenge c’est de trouver le bon équilibre entre veille, montée en compétence et stabilité. Il faut aussi savoir faire des concessions sans se fermer de portes pour autant.